Fourons, le 16 mai 2002.
Communiqué de presse
FOURONS : HUUB BROERS ENLEVE LE PAIN DE LA BOUCHE
D’UNE FAMILLE FRANCOPHONE
Un an après s’être attaqué aux locataires des maisons appartenant à la commune avec en point d’orgue les dérapages policiers et les violences vis-à-vis des citoyens (12 mai et 9 juin 2001), Monsieur Broers s’en prend, à présent, aux entrepreneurs francophones installés à Fourons.
Le bourgmestre menace de mettre les scellés et de fermer l’entreprise d’un jeune menuisier fouronnais (voir article de José Smeets dans le Foron 02/2 joint en annexe avec la lettre hypocrite de H. Broers).
Nous ne tolérons pas ce type de situation comme nous n’avons pas toléré que l’on expulse des femmes et des enfants des maisons à caractère social.
Afin de soutenir Eric Colin, jeune indépendant, nous appelons nos sympathisants à se rassembler à son domicile (Kwinten, 44 à Fouron-Saint-Martin) le mardi 21 mai, dès 8 heures, pour nous opposer à la mise sous séquestre de son outil de travail.
Personne, fut-il bourgmestre, n’a le droit de priver un honnête travailleur de son droit au travail et à son gagne-pain.
Pour le groupe Retour à Liège,
Nico DROEVEN & José SMEETS.
Annexes.
Le
mot de l'échevin.
Un jeune menuisier fouronnais
menacé d'expulsion par le bourgmestre.
Je ne peux passer sous silence
cette histoire révoltante dont est victime un jeune menuisier de
Fouron-St-Martin qui risque de voir apposer les scellés sur les portes de son
petit atelier, d'un jour à l'autre.
Eric C. est propriétaire d'une
ancienne bâtisse de ferme qu'il habite avec sa famille. Il décide de tenter
l'aventure et de devenir indépendant "artisan menuisier". Il
travaille seul et se lance en acquérant une camionnette et quelques machines nécessaires
qu'il installe dans une étable qui lui sert d'atelier. Jusque-là, ce récit
ressemble à une histoire sans problème.
En 1994, un Hollandais, M. B. achète
l'immeuble de ferme voisin et entame une procédure afin de transformer la
grange du bâtiment en salle de séminaires et logements pour les participants
aux séminaires. Une enquête de commodo et incommodo est organisé et aucune réclamation
n'est actée. M. Eric C. ne veut pas réagir afin de garder de bonnes relations
avec le voisinage.
Le bâtiment de M. B. étant situé
en zone agricole, l'urbanisme refuse le permis de bâtir puisque la loi interdit
des extensions d'habitat en zone agricole.
M. B. décide d'aller en recours
à la Députation permanente du Limbourg et nous voyons apparaître M. Broers
qui sans être désigné officiellement par le Collège des Bourgmestre et
Echevins va défendre le dossier de ce dernier.
Pour la xième fois,
l'arme politique de l'Urbanisme fonctionne et M. B. obtient, en mars 1996, un
permis octroyé par la Députation permanente contre l'avis de l'Urbanisme.
Le
Bourgmestre Broers passe à l'attaque.
M. B. débute ses activités
professionnelles et en remerciement du soutien de M. Broers, devient un membre
actif de la campagne de VOERBELANGEN (VB), parti de M. Broers.
Dès l'accession de M. Broers au
poste de Bourgmestre de Fourons, M. B. fait pression sur ce dernier car il
considère que les activités de menuisier de son voisin nuisent à son
business. Eric C. fait du bruit en utilisant ses machines de temps à autre et
il devrait déménager vers une zone artisanale. Comme par hasard, l'Urbanisme
dresse un procès-verbal contre Eric C. car il n'a pas un permis de bâtir pour
son atelier (en réalité l'étable non transformée de
l'ancienne ferme).
En tant qu'échevin, j'ai bloqué
la position du bourgmestre au Collège, mais en vain, puisque lors de la séance
du conseil communal d'octobre, la position de M. Broers condamnant les activités
de Eric C. et réclamant la cessation de ses activités fut approuvée majorité
contre opposition.
Eric C. accompagné de son
architecte rencontra le bourgmestre afin de chercher une solution raisonnable.
M. Broers les tranquillisa en leur conseillant d'introduire un dossier de régularisation.
Monsieur
Broers abat les masques.
Combien fut grande la surprise
d'Eric C. quand, après les paroles apaisantes du "burgemeester van
iedereen", il reçut une lettre de cette même personne le menaçant
d'apposer les scellés sur son atelier.
M. Broers, une fois de plus, dévoilait
son double visage: promulguant des paroles apaisantes et calmant le jeu face à
Eric C.; menaçant officiellement sous la pression de M.B. envers qui il a une
dette puisque M.B., en tant que ressortissant hollandais, a soutenu sa campagne
électorale.
Position
de "Retour à Liège" dans ce dossier.
-
Eric C. en tant qu'artisan n'avait pas la possibilité
de s'installer dans une zone artisanale à Fourons puisqu'il n'y pas de zone
artisanale à ce jour. Le conseil communal de ce mois d'avril vient à peine
d'entériner la décision de faire l'acquisition de terrains à
Fouron‑le‑Comte et à Mouland afin de réaliser de telles zones.
-
Eric C., en tant que jeune entrepreneur, tentant
l'aventure de s'installer à son compte - ce qui doit être encouragé et
applaudi - a-t-il les moyens financiers d'acquérir du terrain dans une zone
artisanale et de construire un nouvel atelier ? L'équipement de base d'un
atelier et une camionnette sont déjà des investissements lourds pour un jeune
qui débute. Nous comprendrions qu'un permis soit attribué sous clause
d'impossibilité d'extension. Si Eric C.
devait, dans quelques années, agrandir son entreprise, on pourrait comprendre
que l'on exige de lui qu'il déménage vers une zone artisanale.
Le
même traitement pour tous les indépendants de Fourons!!!
Il faut reconnaître la réalité
à ce jour, et constater que 80% des petits artisans installés dans notre
commune sont dans le même cas que Eric C.
Le revenu des habitants
fouronnais est un des plus bas de Flandre et il faut donc comprendre qu'une
grande flexibilité doit exister pour les jeunes indépendants ou artisans en
fin de carrière qui ne connaîtront probablement pas de relève.
Pourquoi Eric C. est-il le seul
cas de Fourons menacé par la pose de scellés? On tolère cependant à Mouland
les activités d'un marchand de fuel, frère d'un conseiller communal flamand,
situé en pleine zone d'habitat et voisin de l'échevin des travaux. Des camions
et des cuves contenant des milliers de litres de combustibles jouxtant les
habitations moulanaises et ce en provoquant la crainte des
habitants proches. Sur quel permis de bâtir et quel permis d'exploiter
se base cette activité? Pourquoi le bourgmestre dans ce cas accepte-t-il cette
activité dans l'attente de la construction d'une zone artisanale?
Nous proposerons d'ailleurs, lors
du prochain conseil communal, l'attribution d'une prime par la commune pour
aider les indépendants fouronnais déménageant leurs activités vers une zone
PME.
Urbanisme: 2 poids, 2 mesures
Je dois dénoncer, une fois de
plus, et comme nous l'avions déjà fait précédemment, que les mécanismes de
l'obtention d'un permis de bâtir sont une arme de clientélisme redoutable.
Dans la pratique, nous pouvons constater que le citoyen ayant des problèmes
d'obtention de permis se sent presque obligé
de faire appel à M. Broers pour espérer obtenir satisfaction. L'urbanisme
refuse et c'est la Députation permanente, sur un simple geste de H. Broers, qui
délivre le permis. Il faut bien sûr être du bon bord ou faire des courbettes
pour être soutenu par M. Broers et ceux qui ont prôné pendant 1 an
l'ouverture et la nouvelle culture du
CLIENTELISME.
De nombreux Fouronnais
francophones vont se reconnaître en lisant cet article, car ils n'ont pas eu la
chance d'obtenir un permis de bâtir. Ils se sont défendus devant la Députation
permanente, mais pour eux, celle-ci aura confirmé le refus de l'Urbanisme en se
réfugiant derrière les prescriptions urbanistiques. Deux poids, deux mesures,
dit-on dans ce cas et une loi qui n'est pas la même pour tous.
Je peux, moi-même, allègrement
témoigner puisque je n'ai jamais, en trois ans de procédure, obtenu un permis
de bâtir pour aménager un appartement dans la ferme familiale, alors que je
prouvais que depuis 1963, deux ménages ont toujours vécu sous le toit de la
demeure familiale (mes parents étaient agriculteurs et mes grands-parents
vivaient avec leurs enfants dans une partie de la bâtisse comme c'était bien
souvent le cas avant), en utilisant des pièces officielles et administratives,
en utilisant le témoignage de gens notoires du village, dont le clergé qui
n'est pas censé mentir. Malgré le fait que j'étais bourgmestre (mauvais
argument, puisque j'étais bourgmestre francophone de Fourons), j'ai dû essuyer
moultes refus.
Copie de la lettre Huub
Broers.
Monsieur,
Dans mes lettres des 29 septembre et 4 avril, je vous demandais explicitement de cesser toute activité dans votre immeuble à Kwinten 44, 3790 Fourons.
Après toutes les possibilités que je vous ai données (avec même des promesses de votre avocat, monsieur Peeters), je constate qu'il n'y a rien de nouveau et que les travaux continuent comme avant.
J'ai donc décidé de demander à la police de venir vous trouver afin de fermer votre menuiserie le 21 mai.
Avec mes salutation les plus distinguées,
Huub Broers.
Retour au Conseil communal du 20 juin 2001
© jlx@wallon.net - Dernière modification le 24/12/2005